Un jour en Arménie

A l’occasion d’un voyage d’affaires, j’ai pu étendre mon séjour d’une journée pour visiter Yerevan, la capitale de l’Arménie, et ses alentours. S’il fallait vous conter une histoire, alors tout commençait mal, puisque le beau temps n’était pas au rendez-vous et mon tonus au plus bas. Néanmoins, dimanche, jour saint, fit rayonner le soleil dans les cieux. Une occasion valant mieux que deux tu l’auras, je quitte la capitale monolithique avec impatience après 2 jours coincés dans les restes d’une architecture soviétique flamboyante.

Direction Khor Virap, un monastère des plus photogéniques juché au pied du Mont Ararat, un volcan de 5165M d’altitude séparé en deux pics. Face aux neiges éternelles de la puissance dormante, le monastère se détache de son promontoire en surplombant des vignes et des pâturages. Nous sommes qu’à 8km de la frontière Turque, fermée pour des raisons politiques évidentes, le mont Ararat se trouvant derrière cette limite bien visible à cause des tours de guet que l’on observe à l’horizon. La chapelle construite au 7e siècle est l’une des plus vieilles églises au monde en hommage à Saint Grégory, l’illuminateur, jeté dans une lugubre oubliette au même endroit et dans laquelle il séjournera quelques 13 années… Sorti de là par chance (on imagine l’état du bonhomme) après avoir été nourri en cachette par une nonne durant tout ce temps, il sera ensuite vénéré et de nombreuses églises du pays sont liées à lui.

L’étape suivante de ce tour rapide de l’arrière pays arménien nous mène à Ecmiadzin, où se trouve la plus vieille église au monde, construite entre 301 et 303 par Saint Grégory l’illuminateur et amena l’Arménie à se déclarer premier pays chrétien. Par chance, en ce dimanche 9 décembre, Fête de la conception d’Anne chez les orthodoxes, j’ai l’occasion d’assister aux célébrations dans chaque monastère que je visite. L’encens parfume l’air dans toute sa mystique, les prêtres orthodoxes arborent des parures très riches et les chœurs chantent à pleins poumons. Une ambiance particulière plane dans ces lieux de culte et on ressent une ferveur très forte.

De retour à Yerevan, je profite du soleil pour faire une petite promenade au bord de la cascade, une sorte de gigantesque escalier qui atteint une altitude de 200m et offre une superbe vue sur Yerevan, et avec un peu de chance, sur le mont Ararat les jours ensoleillés. On peut contempler de très belles sculptures le long des jardins, avec notamment une statue au fou rire reconnaissable de Yue Minju, artiste chinois. Ma journée s’arrête là, demain matin, départ de très bonne heure pour revenir à Paris.

Un commentaire

  1. novembre 25
    Reply

    Les photos sont magnifiques et donnent vraiment envie. Merci de les avoir partagées ! Je rajoute Yerevan à ma bucket list 🙂

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