Un seul mot à dire : « Wahou » ! L’arrivée à Montréal est tout simplement hallucinante. Actuellement, je vous écris depuis mon lit, il est 13h20, heure française, et 7h20, heure canadienne. Je récupère doucement du décalage horaire et cette première journée complète à Montréal s’annonce très longue : des visites, du shopping de première nécessité, des prises de repères, etc.
Flashback. Hier, levé à 7h (heure française) pour prendre l’avion à midi car il me fallait un peu plus d’une heure de route depuis Escorpain pour atteindre Roissy. Arrivé sur place, le terminal est rempli de québécois, ce n’est pas une vision d’horreur mais ce n’est certainement pas le moment approprié pour sortir une blague à propos de leur accent ! L’attente jusqu’au départ n’est pas trop longue. Je retrouve ma soeur hôtesse de l’air qui arrive de Détroit puis Joyce et ses parents à l’enregistrement.
On passe la douane, on valide nos billets, on les revérifie 15 fois et ça y est, là on se dit qu’on est parti. Rien ne peut plus nous arrêter, ce soir, Montréal est à nous ! L’avion est un vieil appareil, bref, pas le grand luxe ni des sièges très confortables. On nous annonce aussi dès le départ environ une heure de vol supplémentaire à cause des vents contraires. Autant dire que la traversée de l’Atlantique fut longue… mais toujours plus rapide que celle de Lindbergh. J’ai le dos explosé en arrivant mais on ne s’en plaindra pas de trop, on pose enfin le pied sur le sol canadien qu’on ne lâchera pas durant 5 mois.
Le décollage à Paris c’est fait avec un plafond nuageux très bas. Bref, on n’aura pas pu admirer Paris vu du ciel. L’Atlantique, elle aussi, était complètement couverte. En revanche, dès que l’on approcha du continent américain, les nuages ont disparu laissant entrevoir le sol gelé. Des milliers de lacs pris par la glace, des étendues immenses de neiges et pas une seule âme qui vaille à l’horizon. Il faudra attendre une bonne heure pour approcher l’estuaire du Saint Laurent permettant d’apercevoir les premières villes. Malheureusement, le temps va se couvrir très rapidement et l’atterissage à Montréal se fait en pleine tempête de neige. On ne voit pas plus loin que le bout de son nez. La vision est presque apocalyptique et on se demande vraiment comment l’avion a pu savoir où se trouvait la piste et n’a pas fait un tête à queue en freinant !!! Pire, on voit des avions se diriger vers les pistes pour le décollage et la masse de neige qu’ils entrainent avec eux est impressionnante.
On sort de l’avion. On exulte. A nouveau, il faut passer les formalités douanières et là, c’est tout de suite moins marrant car on ne me délivre un visa que pour 5 mois (au lieu de six). Bref, je suis obligé de revenir en France le 31 mai … Un mois en moins de bonheur, quel dommage. On retrouvera le sourire très rapidement en voyant notre québécois préféré : David Langis. Avec un sourire comme celui d’un caribou en pleine période d’accouplement, il nous accueille avec chaleur dans ce froid canadien. Ca fait super plaisir de le voir dans son milieu naturel ce sacré animal !
En voiture, il me conduit à l’appartement. Il emmènera Joyce au sien par la suite. La conduite sur la neige est particulièrement impressionante, aucun français n’est capable de conduire comme ça. D’ailleurs, je pense que je n’oserai pas prendre la voiture ici : je ne suis ni habitué à la signalétique, ni habitué à autant de neige devant le pare-choc. Pier-Olivier nous accueille tous les trois dans l’appartement. Il est simplement GI-GAN-TE-SQUE ! Promis, aujourd’hui ou demain vous avez une vidéo avec une visite de celui-ci.
Pendant que David emmène Joyce chez elle, je reste à l’appartement avec Pier-Olivier. On fait connaissance, on se marre bien et je défais ma valise dans laquelle se trouve une bonne bouteille de Saint Emilion. On la partagera avec Constance à son retour de Floride, le 6 janvier. Une petite heure plus tard, David et Joyce reviennent. On sort pour boire un verre. Joyce a un peu de mal avec la loi de la gravité à cause de la neige. Pier-Olivier nous emmène dans une croissanterie française « Le Figaro ». Je ne pense pas que je toucherai à un seul de leurs croissants de peur de mourir étouffé mais l’ambiance était très agréable. Le pichet de bière rousse et le « suprême de poulet » (escalope avec sauce au poivre accompagné d’un gratin dauphinois) étaient excellents.
Un peu plus tard, on rentre à l’appartement. Les boules de neige fusent. J’en prends plein la gueule mais je prends un malin plaisir à poursuivre Pier-Olivier qui se planque derrière une voiture. J’arrive à l’appartement trempé et je m’écroule sur le lit quelques minutes après. Il est 2h du matin, la journée a été longue.
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