Il faut probablement plus de deux jours pour visiter Séville, mais nous avons fait le pari de nous échapper de la fraîcheur de l’hiver parisien pour trouver un refuge, au chaud, en Andalousie. Les températures de saison frisent, en effet, les 20°c en plein mois de janvier. C’est une période idéale pour découvrir la capitale de l’Andalousie, loin des flots de touristes venu au printemps et se promener en toute quiétude, le long des avenues bordées d’orangers. Quel dépaysement ! Les citrons et les oranges amères sont mûrs, il flotte un doux parfum de printemps en plein hiver…
Séville ne manque pas d’intérêts : L’Alcazar, la cathédrale, les riches palaces ou mieux encore, les tapas ! Notre visite débute dans les parcs de l’Alcazar et ces centaines d’arbres fruitiers. Les paons font la roue entre deux recherches d’asticots bien gras. On découvre avec joie cet agrégat de palais musulmans, reconvertis ou adjoints d’édifices gothiques. Les fontaines au milieu de patios murés de céramiques sont de véritables havres de paix. Tandis que l’architecture intérieure du Palais surprend par son influence musulmane.
Les rues de Séville sont étroites. Il est souvent difficile pour le photographe de trouver suffisamment de recul pour son cliché. L’ancien minaret, devenu tour de la cathédrale offre une vue splendide sur la ville aux maisons blanches. De cette hauteur, on peut admirer l’étendue des jardins de l’Alcazar et les principaux monuments de la ville. La cathédrale est un véritable musée, des oeuvres majeures y sont exposées, et son architecture vous surprendra sûrement. Il faut compter une petite heure pour la visiter ; on se surprend à contempler pendant de longues minutes le mausolée de Christophe Colomb, l’orgue ou l’immense retable.
Au centre de la ville ont poussé las Setas, d’immenses champignons en armature de béton et d’acier, qui offrent un magnifique panorama sur la ville. On aperçoit les anciens bâtiments de l’exposition universelle de 1992. Aux alentours, ce ne sont pas les bars à tapas qui manquent. L’après-midi, on visitera aussi la Casa de Pilatos et l’ospedale de los venerables.
Nous nous sommes promenés le long du Prado, longeant l’université. Il est possible d’entrer à l’intérieur pour admirer ses nombreux patios. En poursuivant, on atteint la Plaza d’España, qui rappellera quelques scènes aux fans de Star Wars. A la tombée de la nuit, celle-ci offre un cadre fantomatique, les touristes s’étant réfugiés en ville. On peut profiter agréablement de la place déserte avec ses bâtiments et ses fontaines illuminés.
Séville est un musée à ciel ouvert où il est agréable de se promener. D’autant plus qu’à cette période, les orangers et les citronniers, présents le long des rues, regorgent de fruits prêts à tomber. Cela offre un cadre idéal pour sortir momentanément de l’hiver parisien. Quelques jours supplémentaires nous auraient permis de visiter le musée des beaux arts et de parcourir l’autre rive. Ce sera pour une prochaine fois !
Séville est la plus belle ville en Espagne!!!